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Photo du rédacteurCatherine Belkhodja

Heureux comme un roi

Texte et mise en scène de Catherine Belkhodja

nov 2019-nov 2020

Khemaïs épouse la figure du Candide projeté brutalement au XX siècle. Destitué de sa place de roi dans sa famille , il doit affronter une réalité sociale à laquelle il n’était pas préparé et doit accepter une relation d’ esclavage en attendant des temps meilleurs. Le hirak a plongé son pays dans le chaos. En France, la situation s’est durcie et il est de plus en plus difficile d’échapper aux contrôle des papiers. Mais il veut rentrer au pays « la tête haute ». En attendant, il est heureux comme un roi sur son carton… jusqu’à ce que le monde entier soit bouleversé par cette mystérieuse pandémie.

Comment survivre après ce nouveau fléau ?

Catherine Belkhodja


Elevé comme un petit roi dans sa famille, Khemais n’a pas supporté la rivalité avec ses soeurs qui se sont affranchies et ont fait de bruyantes études. Chacune a trouvé sa place au soleil alors que lui est maintenant considéré comme un bon à rien, incapable de travailler et de fonder une famille.

Supportant mal cette humiliation, il affronte les dangers d’une traversée organisée par un passeur pour rejoindre la France et trouver un emploi. Mais, sans papiers, la galère continue .


Un protecteur lui promet de le régulariser en échange de quelques travaux.

Au cours d’un élagage, Khemaïs fait une grave chute et doit être hospitalisé en urgence . La jambe cassée, il ne peut plus travailler. Son protecteur s’enfuit avec la cagnotte qui devait servir à le soigner. Devenu SDF, Khemaïs doit chaque soir trouver une place pour dormir. Malgré toutes ces épreuves , il ne doute jamais : un jour, il retournera au pays, fêté et honoré! En attendant, il affronte courageusement les épreuves, et se déclare " heureux comme un roi ».



A propos de HEUREUX COMME UN ROI


Interview de Gladys Sanchez Après LIGNES DE FUITE - INTERVALLES, qui traitait de l’exil et de la fuite, vous avez eu envie de décliner ce thème dans une trilogie. Comment s’est constituée la collaboration avec l’auteure , Catherine Belkhodja ? On avait déjà l’expérience d’une première collaboration, dans la pièce SPLENDIDES EXILEES d'Arezki Metref, que Catherine avait adaptée et mise en scène pour le festival Raconte 'arts en Algérie, et le festival international de théâtre de Béjaïa dans laquelle j’avais été sollicitée pour créer la chorégraphie de mon personnage : Théroigne de Méricourt.. D

ans la mesure où l’expérience avait été très positive, nous avions mutuellement envie de renouveler notre collaboration. Au départ, nous avions orienté nos recherches sur le thème de l’attente. mais très vite, s’est imposé - pour nous deux, l’envie de traiter encore du thème de l’exil, mais cette fois ci , en privilégiant l’angle des protagonistes, avec l’idée sous jacente de présenter plus tard la trilogie complète.

Comment pourriez vous qualifier votre style? Bien qu’ayant reçu une formation classique et contemporaine de haut niveau, j’ai plutôt été inspirée par les danses traditionnelles que j’ai étudiées en parallèle : le flamenco, le kayak, et les danses balinaises. Yasmina Aflalaye a étudié les danses du Maghreb. ce qui nourrit notre créativité. Nous réunissons ainsi nos différences. Moi je travaille plutôt la fluidité du geste.

Le texte est très écrit ? Pour vous , est-ce aussi important que la musique ? Je suis familiarisée avec ce type de travail. C’est un peu la signature de notre compagnie Belleville galaxie . J’ai souvent intégré des textes dans mes créations et ce que je cherche, c’est ce qui est « entre » : entre les mots, entre les sons, entre les mouvements et les interprétations des acteurs.

Est ce indiscret de vous demander le contenu du troisième volet ? Ah non, c’est encore confidentiel. L'auteure Catherine Belkhodja est en cours d'écriture . Pour l’instant, nous nous consacrons à finaliser ce deuxième volet, dans sa version courte spécialement pour les Rencontres artistiques en Ile de France ( Scènes sur Seine). Il sera bien temps , par la suite , de travailler sur le troisième volet de cette trilogie.



Denis Lavant , Gladys Sanchez Alina Brytiskaïa , Frédéric Maintenant

MUSIQUE Flûte: Didier Lavant et Frédéric MaintenantContrebasse: Alina Brytiskaïa

Alina Brytiskaïa suit des études de contrebasse et musique de chambre à l’Académie de Chisinau en Moldavie, puis à l’Ecole Normale de musique de Paris. Elle obtient un master en musicologie à la Sorbonne, un doctorat d’art à l’ Université Laumière ( Lyon 2) et en musicologie à Vincennes - St Denis. Disciple de François Rabath et Joêlle Léandre , elle se produit dans différents spectacles en collaboration avec des poètes ou plasticiens dans des concerts de musique classique ou contemporaine.

Frédéric Maintenant est compositeur et musicologue. Formé en acoustique à l’Ircam, il étudie jazz et musique contemporaine. Chercheur en musique et intelligence artificielle, chercheur au CNRS, il fait des présentations en musicologie à la Sorbonne, l’ IRCAM, l’ENS ou au CDMC Cité de la musique. Ses compositions sont diffusées dans plusieurs pays d’Europe. Collaborateur de Charles Tyler, Ala, Silva, Itaru Oki, Aldridge Hansberry, Pascal Marzan, Jean Bord , Steve Delachinsky,Ralph Hoyte ou Rupert Hopkins, Sylvie Deluz, Margarita Papazoglou ou Katerine Karako. et le plasticien Michel Battle. Ibrahima Diawara Il étudie la géologie pétrolière, puis le droit et les sciences politiques à Bamako avant de devenir chanteur, acteur et chorégraphe en France. Il enseigne la danse urbaine et africaine à Nantes (Madina-Donfoly) et intègre les compagnies DOUBLE SIX et BELLEVILLE galaxie.

Ibrahima Diawara Il étudie la géologie pétrolière, puisle droit et les sciences politiques à Bamako avant de devenir chanteur, acteur et chorégraphe en France. Il enseigne la danse urbaine et africaine à Nantes (Madina-Donfoly) et intègre les compagnies DOUBLE SIX et BELLEVILLE galaxie.


Denis Lavant et Ulysse Hirodiglu dans " Heureux comme un roi"

Ibrahima Diawara et Denis Lavant dans " Heureux comme un roi"


Ibrahim Diawara, Gladys Sanchez , Ulysse Hidiroglu et Denis Lavant




Heureux comme un roi à la Halle aux cuirs . Novembre 2019









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