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Photo du rédacteurCatherine Belkhodja

Thomas Ivernel


J’ai découvert Pierre Michon alors que j’étais étudiant aux Beaux arts.

Lire Vie de Joseph Roulin fut pour moi un vrai choc. Je me suis dit que si Pierre Michon pouvait écrire de cette façon, je pouvais m’autoriser une totale liberté de peindre comme cela me chantait, en me laissant uniquement guider par la peinture que j’aimais, qu’elle soit ancienne ou contemporaine, sans jamais me soumettre au diktat absolu d’une originlatité de pacotille. Comme sa littérature qui assume clairement l’ empreinte du XIX, en étant néanmoins porteuse d’une originalité folle, une voie unique, parfaitement nouvelle, était possible.

Il y eut alors la lecture de Vies minuscules, puis de tous les autres. L’oeuvre de Pierre a infusé ma peinture en profondeur. C’est pourquoi je tenais absolument à lui rendre hommage. J’ai travaillé d’après ses écrits, textuellement, comme dans La grande Beune, mais aussi en m’inspirant des références qui lui tiennent tant à coeur. Dans le même ordre d’idées, l’exposition présentera aussi quelques Nuits sur toile trouées de lumières. Thomas Ivernel.

Après Cafés et autres nuits de Thomas Ivernel, et sa fascination pour les scènes de théâtre virtuelles, nous découvrons dans Vies minuscules une autre facette de son talent, avec une palette volontairement restreinte accentuant davantage le contraste entre ombres et lumières.

Catherine Belkhodja .

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